Tamara...

Etrange petite ville ou mon père à décider de s'intasller avec son âme soeur. Cela me faisait encore étrange de penser à Aro Volturi comme l'âme soeur de mon père. Non pas parce qu'il était un homme mais plutôt parce que je pensais qu'Amaël était depuis toujours son âme soeur... J'étais heureux pour mon père et j'étais heureux de l'avoir rejoins.

Je ne savais toujours pas quoi faire de mes journées alors je déambulais dans les rues de Tamara, en observant les humains. Je pouvais me balader au grand jour grâce à une crème magique d'un des Cullen. Je n'avais pas encore pu parler à l'un d'entre eux. Mais j'avais tout mon temps, je ne m’inquiétais pas de cela.

J'observais les boutiques.  Il y avait vraiment de tout ici, même une chocolaterie. Et cette ambiance festive qui régnait dans cette ville. C'était incroyable. Je me sentais ici comme chez moi. C'était comme si j'y avais ma place alors que je n'avais jamais mit les pieds aux États-Unis.

Je voulais faire un cadeau particulier à mon père pour lui prouver que j'étais heureux pour lui. Je ne voulais pas d'un truc commercial, basique que tout le monde achète en masse Je voulais quelque chose d'unique. Pour celà, il me fallait un artisan. Mais je n'étais pas certain d'en trouver un à Tamara. Néanmoins je tentais ma chance en interpellant un habitant d'ici. A ma grande surprise, il m'indique la boutique d'un artisan talentueux. Je n'en étais qu'à quelques rues.

C'était parfait, j'étais sûr de trouver mon bonheur Les artisans étaient doué de leur mains et toujours soigneux de leur travail. Je trouvais la boutique et entrais à l’intérieur. L'endroit était empreint d'un grand caractère, et en même temps ces lieux étaient empli d'une certaine tristesse. Personne ne se trouvait au comptoir néanmoins la petite cloche de la la porte d'entrée avait donné l'alerte de mon arrivé. Alors d'ici peu le propriétaire des lieux viendrais à ma rencontre.

J'étais perdu dans mes pensées lorsqu'un "Bonjour" de convenance me parvint. Le propriétaire avait quitté l'arrière boutique. Je répondis un "Bonjour" de politesse mais je restais captiver par le travail que j'avais sous les yeux. Chaque pièce était vraiment unique et d'une grande précision. Je n'en étais qu'épaté et j'éprouvais un profond respect envers le créateur de ces objets en tout genre.

Un odeur me parvint. Je n'y avais pas prêté attention plus tôt tant j'étais captivé par ce travail. Cette odeur m'étais familière.... Il y avait tant de siècle que je ne l'avais pas sentis. Je me retournais et regardais le propriétaire des lieux. C'était lui... Le dernier de son espèce que j'avais sauvé il y a fort longtemps d'une mort certaine. Je ne savais pas s'il allait se souvenir de moi.

Instantanément je fus transporté dans le passé. Ce jour ou j'avais fait la connaissance de Sevastian... C'était un ours modificateur, et il venait de perdre toute sa famille, son monde s'était écroulé... Je m'étais prit d'affection pour lui car je comprenais la peine qu'il pouvait ressentir ayant moi même perdu ceux que j'aimais le plus au monde... J’étais resté auprès de lui sans rien dire, juste là pour qu'il sache qu'il n'était pas seul et que j'étais là pour le consoler.  Il s'était effondré et je l'avais tout simplement tenu dans mes bras. Le laissant déverser son chagrin. Il n'y avait rien eu d'étrange dans cette scène bien au contraire. C'était la beauté et la tristesse d'un moment unique, le moment ou deux espèces ennemis de nature pouvait oublier leur différent pour soutenir une âme blessé.

Puis sans rien dire, nous nous étions séparé et je ne l'avais jamais revue. Souhaitant au fond de moi qu'il puisse un jour retrouver une once de bonheur, je pouvais me rendre compte aujourd'hui, qu'il s'en était sorti...

Un sourire s'afficha sur mon visage.

Se souvenait-il de moi? Une partie de moi espérait secrètement qu'il ne m’aie pas oublié...

Sevastian était là devant moi. Plus fort et plus grand que dans mon souvenir. C'était si étrange, mon coeur se sentait étrange. Jamais je n'avais ressenti cette sensation. Etais-ce le fait de le revoir? De me rappeler son passé si douloureux? Non. Ce n'était en rien celà. Mais je ne savais pas ce que cela pouvait être d'autre...

Il vint vers moi en souriant. Il me demanda si je cherchais quelque chose en particulier. Lui peut-être? Pourquoi pensais-je à celà? Surement car la seule fois ou j'avais ressenti un semblant d'émotion humaine était lorsque je l'avais pris dans mes bras afin de le consoler des siècles plus tôt. Ce jour là malgré la tragédie, je m'étais senti vivant, je m'étais senti humain comme lorsque j'étais auprès de ma femme et de mes fils. Depuis leur disparition, mon coeur était mort avec eux. Mes aventures sentimentales durant ces siècles de vie n'avait jamais compté pour moi...

Il passa un main sur sa nuque. Etait-ce de la gêne? Avais-je pensé trop fort? Mes expressions m'auraient-elles trahie?

Il m'avait reconnu, il se rappelait de moi. Il aurait pu m'oublier mais rien en était. Cela me toucha grandement. Je restais devant lui ne trouvant pas les mots. Que pouvais-je bien lui dire? La situation semblait si étrange. Moi même je me sentais si étrange. Peut-être étais-ce tout simplement l'émotion de le revoir. De le voir vivant, de s'être battu pour remonter la pente. Avait-il une famille? Des enfants? Avait-il reformer un clan? Je souhaitais savoir ce qu'il avait pu faire durant tout ces siècles.

-Bonjour Sevastian. Qu'il est si bon de vous revoir après tout ce temps.

Je lui adressai un sourire.

-Comment vous portez vous?

Mon regard ne savait se détacher de lui. Il était si grand. J'avais l'impression d'être un enfant à ses côtés. Il pourrait me brsier entre ses mains si tel était son souhait. Il était si viril, si homme, si beau... Que m'arrivait-il? C'était à ni rien comprendre. Ici, dans cette boutique, mon coeur vacillait....

Il n'avait pas d'épouse ce qui me ravit au plus haut point. Je n'aurai pas dû ressentir tant de bonheur à cette idée, non bien au contraire, j'aurai dû être triste, il aurait dû trouver une épouse aimante. Mais j'étais heureux que rien de tel n'était.

Il était comme moi, il ne pouvait être avec quelqu'un si son coeur ne lui disait pas. Je ressentais la même chose. Durant mes brèves aventure, c'était toujours moi qui partait le premier tant je m'ennuyais. Aucun amour n'était présent à chaque fois. Lui et moi étions surement des cas désespéré de par nos tragédies.

Il était ici depuis dix longues années. J'espérais du plus profond de mon coeur qu'il ne parte pas, qu'il reste encore à Tamara de longue année. Je ne voulais pas le voir disparaitre une nouvelle fois. Mon esprit me disait que j'étais stupide, mon coeur me disait que j'étais réaliste... C'était à ni rien comprendre.

Les houmas... J'avais entendu parlé d'eux à la pension, c'était les modificateurs du coin. Je n'avais pas eu encore la chance d'en voir depuis mon arrivé. Mais savoir qu'il n'était pas seul me rassura un peu...

Je lui souris à nouveau.

-Vous êtes comme moi, un coeur libre qui ne peut s'engager sans véritable amour.

Je ne savais pas pourquoi je venais de dire cela tout haut, mais les mots étaient sortis sans que je ne puisse les retenir.

-Tamara est une très jolie ville, je ne suis ici que depuis quelques jours à peine et je me sens déjà ici chez moi. Et voir une tête familière me rempli encore plus de bonheur...

Mes paroles pouvaient sembler être à double sens mais je ne savais retenir mes mots... Au fond de moi j'avais peur qu'il prenne mal mes paroles et qu'il me chasse de sa boutique.

Cet homme devant moi, si grand si fort me paraisait un ami de longue date, alors qu'au fond nous nous n'étions jamais réellement parlé. J'étais juste resté à ces cotés puis sans un mot nous nous étions séparé. Alors pourquoi je ressentais ce besoin indéniable de rester là auprès de lui comme à l'époque...

Une bataille naissait en moi. Rester... Partir... Non je ne voulais pas partir. Je ne savais pas pourquoi, mais je comptais bien le découvrir. Le bruit des os qui se brisent me revint en mémoire. Je me rappelais la fureur et la rage avec laquelle j'avais anéanti les Lycans qui avaient causé la perte de la famille de Sevastian. Il m'avait connu tout autre... A cette époque il avait vu une facette de moi que je me refusais. Il m'avait connu sanguinaire et féroce comme tout vampire qui se respecte. Mais je n'étais pas ainsi, au fond, je n'étais que douceur et amour. Je me refusais le mal... Lorsque j'avais sauvé sa vie, c'était la deuxième fois de mon existence que je causais la perte d'autrui. Et ce pour quelqu'espèces ce soit...

Je l'observais encore. Je n'arrivais pas à lire en lui. Etait-ce son impressionnant physique qui m'en empécha? Ou alors avais-je peur de ce que je pourrai découvrir vraiment?

Un imprégné? Alors les légendes disaient vrai... Tout modificateur ne connaitra l'amour que lorsqu'il ou elle rencontrera son âme soeur... Je n'arrivais pas à savoir si c'était une chance ou un malheur... Nous autres Vampire avions la Tua Cante, mais ce n'était pas la même chose, nous c'était l'appel du sang qui nous rendait fou d'amour... ou de meurtre... Nous aimions intensément certes mais pas comme eux.

Puis mon coeur s'envola aux paroles de mon cher ami. C'était un bonheur pour lui de me revoir! Pouvait-il s'imaginer ne serait-ce qu'un instant l'impact de ses mots sur ma personne..? Que m'arrivait-il? C'était de plus en plus étrange...

Il avait raison, on se sentait vraiment chez nous dans cette superbe ville et humain, loup, vampire cohabitaient sans aucun problème apparent.

Puis sans pouvoir contrôler mon corps ni même le retenir, je m'approchais de Sevastian et le prit dans mes bras. Je lui offrais une étreinte comme pouvait se le faire deux amis ne s'étant pas vu depuis des années. Je le gardais dans mes bras un peu plus que de raison et inspirait un grand coup avant de le relâcher et de m’éloigner un peu.

-Navré de mon élan d'affection, mais je suis sincèrement heureux de vous savoir en vie.

Si mon frère avait été là, il se serait à coup sûr moqué de moi en me traitant une fois de plus d'ange au grand coeur. J'étais ainsi, je m'occupais toujours plus des autres que de moi. Je n'y pouvais rien. J'étais ainsi fait.

Je le regardais mais il ne réagissait pas. Peut-être était-il dégouté qu'un autre homme l'ai touché... Je décidais alors de changer de sujet.

-Votre travail est remarquable. Et la précision dont vous faites preuve est tout simplement bluffante. Même les détails de ces armes sont remarquable. De nos jours, il est malheureusement rare de trouver un travail de cette qualité.

Il était là, juste à quelques pas de moi. Je pouvais sentir la chaleur de son corp réchauffer mon pauvres corps froid et sans vie depuis tant de siècle... Auprès de lui j'avais l'impression de me sentir vivant. J'avais l'impression de me sentir humain. J'entendais les battements de son coeur battre dans sa poitrine. Cette douce mélodie était un régal pour mes oreilles.

Je n'en revenais pas. Je commençais à comprendre ce qui m'arrivait. Cette chaleur dans mon coeur, cette envie de rester là encore un peu. Je ne pouvais y croire... C'était... C'était de l'amour... Un amour pur et sincère. Il n'y avait rien de sexuel dans mes sentiments contrairement à mes conquêtes de ces siècles derniers. Non, là en cet instant, je ne rêvais que de douceur.

Il fallait que je parte. Je ne pouvais pas rester ainsi, ni même lui montrer mes sentiments naissant envers lui. Lors de notre rencontre j'avais déjà ressentit cette chaleur dans ma poitrine, mais je n'y avais pas prêté attention, j'avais mis cela sur le compte de la tristesse et de la peine. Mais aujourd'hui, ni tristesse, ni peine n'avaient leur raison d'être.

Alors l'amour ressemblait à cela une fois mort, une chaleur dans votre poitrine et un désir d'être avec la personne concerné... Comment allais-je m'en sortir... Je ne pouvais lui dire ce qui se passait.

Longtemps qu'on ne l'avait pas pris dans ses bras? Comment celà était-il possible. Un être si beau si fort et si talentueux. Quelle femme ne pourrait l'aimer? Moi je me voyais très bien remplir ce rôle, et j'étais même certain que je pourrais aimé plus que de raison partager sa vie... Il fallait que je me ressaisisse.

Samouraï. Il avait donc vécut un temps au Japon... Je m'approchais des sabres et les frôlais légèrement leur offrant une douce caresse comme pouvait le faire un homme à son amant. Je l'enviais beaucoup. Il semblait avoir voyage durant ces siècles, moi je ne connaissait pas grand chose du monde réel. Je ne me plaignais pas de ma vie au contraire, mais au fond de moi, une partie de mon être aurait tant souhaité être auprès de lui...

Il avait construit ce lieu de ses propres mains. J'en étais impressionné. Tout était perfection dans ce lui. Même lui.

-Vous êtes exceptionnelle et votre grandeur d'âme est incroyable.  Vous êtes un homme avec un incroyable talent! J'envie pleinement l'habileté et la dextérité de vos mains.  Je ne saurai que prendre, je ne sais même pas si je serai assez digne de recevoir un de vos présents.

Tout était magnifique dans cette boutique. Comment choisir quelques choses de particulier. Je voulais pourtant quelque chose de lui, je voulais avoir une partie de lui, pouvoir l’emmener partout avec moi, pouvoir penser à lui quand bon me semblerait. Tout ces siècles sans amour, et voilà que mon coeur s'enflammait pour un homme inaccessible...

Je posais sur lui un regard tendre et empli d'amour. Que la vie était étrange parfois...

Puis Sevastian me posa une question qui me fit sourire et enflamma mon coeur encore plus. Etait ce un message de sa part ou alors tout simplement mon esprit qui voyait des signes là ou il n'y avait rien...

-L'amour est bien souvent étrange et sans raison apparente. Il frappe sans vous prévenir et vous n'y pouvez rien. Alors si c'est le véritable Amour à mon humble avis, que ce soit un vampire ou une autre espèce cela ne changera rien. L'amour triomphe de tout. Alors j’ose à croire que ce modificateur et ce Vampire pourraient s'aimer.

Je lui souris.

-La vie est étrange parfois...